Hommage à tous les professionnels du végétal.

Les Pleurothallidinae en été ( partie 3/3 ).



Pour terminer ce chapitre,
quelques photos éloquentes sur la résistance
des Masdevallia aux conditions d'un été chaud
avec un suivi des températures sur Juillet et Août 
en 2012 ; 2013 ; 2014 et 2015.
Egalement quelques symptômes typiques dus
à la chaleur et un sauvetage en 2023 d'un Masd. ignea.


Mise en extérieur de :
entre autres
Masd. veitchiana
Masd. coccinea
Masd. ignea
Masd. orea
Les trois derniers étant de culture  "strictement "
froide. 


Ma situation géographique :
France, Alsace (Haut Rhin).

Altitude : 
198 mètres.

Climat :
Continental.

Exposition des plantes :
Nord, Nord Ouest.

Exposition au soleil :
Mise sous ombre lors des journée les plus chaudes
mais seulement durant les courtes expositions
au soleil soit :
Du lever à 10 heures et le soir vers 18 heures au coucher.



En 2012 :

Source : Météo de Cernay.
Rajoutez un à deux degrés pour Colmar.













Source : Météo de Cernay.
Rajoutez un à deux degrés pour Colmar.




















Comme vous pouvez le constater,
les températures diurnes atteignent plus de 30°C.
Les températures nocturnes avoisinent les 13°C,
donc une amplitude de 17°C ;
ce qui permet aux plantes de récupérer durant la nuit.

Cette situation,
et ceux malgré la chaleur en journée ;
a eu pour conséquence un maintien végétatif par
un développement de nouvelles pousses et même
d'une induction florale pour Masd. ignea et Masd. coccinea
réputé pour être de culture spécifiquement froide,
ainsi que pour Masd. veitchiana
Pour ce qui est du développement des nouvelles pousses,
il fut plus lent que dans un environnement plus frais.

Masd. ignea.

Masd. veitchiana.

Masd. coccinea.




En 2013 :


Source : Météo de Cernay.
Rajoutez un à deux degrés pour Colmar.
















Source : Météo de Cernay.
Rajoutez un à deux degrés pour Colmar.















Les températures diurnes de l'été 2013 ne posèrent pas de gros
problèmes étant donné que les nuits ont été relativement plus fraîches.
Développement de nouvelles pousses et induction florale. 




En 2014 :


Source : Météo de Cernay.
Rajoutez un à deux degrés pour Colmar.
















Source : Météo de Cernay.
Rajoutez un à deux degrés pour Colmar.















Idem que 2013.
Même si les températures diurnes semblent chaudes
pour les Pleurothallidinae,
les températures nocturnes ont été relativement fraîches,
du moins plus fraîches que le jour permettant aux plantes
de bien récupérer.




En 2015 :


Source : Météo de Cernay.
Rajoutez un à deux degrés pour Colmar.



















Source : Météo de Cernay.
Rajoutez un à deux degrés pour Colmar.
















L'été 2015 fut plus critique que les trois dernières années
avec des températures bien plus élevées.
Le problème fut la durée de cette période
chaude allant de Juillet à mi-Août mais surtout,
et c'est là le point le plus problématique ;
les températures nocturnes n'étaient pas fraîches et très
rarement sous les 20°C sauf sur deux courtes périodes
en Juillet.
Durant cette canicule,
les plantes étaient soumises
à des températures
allant jusqu'à 41°C le jour
et au plus bas à 24°C pour
la nuit.

Néanmoins,
les plantes restèrent actives
en développant de nouvelles
Masd. ignea
pousses.
Ce développement était
bien plus lent et de plus
petite taille,
et plus difficile pour Masd. orea.


Par contre,
aucune floraison pendant
cette période comme
ce fut le cas pour les autres années.
Deux raisons majeur à cela ;
journées bien trop chaudes et
Masd. orea
amplitude thermique jour/nuit importante  mais au plus bas
jamais sous les 20°C ;
du moins sur une période trop courte.








Ce n'est qu'à partir du 11 Août,
que les écarts des températures diurnes/nocturnes
commencèrent à être bien marquées.
La réaction des plantes fut immédiate,
départ de nouvelles pousses et surtout développement
assez rapide de hampes ;
réaction normale suite au stress auquel elles ont été soumises
pendant quasiment un mois.



Masd. orea.
Photo prise le 18 Août.





Symptômes dus aux températures
trop hautes :

Dessèchement des feuilles.
En premier les plus anciennes.

A l'inverse d'une pourriture,
il n'y a pas abscission de la feuille.
Nécrose sur l'apex des feuilles.
Ce symptôme peut également correspondre
à un excès d'engrais.









































Sauvetage : 
Un exemple qui prouve la résilience des Masdevallia.

Été 2023.
Récemment, une personne m'apporte un Masd. ignea qui visiblement
a souffert non seulement d'un excès de température ;
mais surtout d'un manque de soins appropriés aux température
chaude en cette période de canicule,
ainsi qu'un manque d'exposition à une température plus fraiche
la nuit.
Après un bon rempotage sans toucher aux racines et le rhizome
(car à ce niveau il y avais également problème),
et des soins appropriés en laissant toujours la plante en extérieur ;
après quinze jours le résultat fut au rendez vous.






Tout n'était pas perdu,
car il restait une ou deux feuilles
vertes.










Quinze jours après un sérieux
suivi,
développement de nouvelles pousses.
Il est claire que cette plante
ne devra plus subir de stresse
ou autres problèmes ;
et qu'il est important maintenant
de lui prodiguer les soins appropriés
à ses conditions de culture.

Les soins pour cette plante tiendront compte
de la température, évidement ;
mais surtout à sa nouvelle taille ;
non pas tant au niveau rhizome,
mais surtout à la quantité de feuilles afin de ne pas sur arroser
et faire pourrir le rhizome.
Moins de feuilles, moins d'évapotranspiration.
Évidement, aucun apport d'engrais.


En Conclusion :

Même si les Pleurothallidinae restent des plantes
de culture fraiche,
il faut compter sur une résistance certaine de ces
plantes.
Cette résistance aux températures ne
peut être obtenue
qu'avec un bon suivi cultural tout au long de l'année
sur des plantes saines.
Il est également important et primordial de bien gérer
les apports d'eau et ceux encore plus que d'habitude.
  
Au risque de me répéter,
ces périodes de fortes chaleurs ne doivent pas
durer trop longtemps ou alors devraient être
ponctuées de périodes plus fraîches comme par exemple
des températures nocturnes inférieures à 20°C.

Je peux vous affirmer,
que les plantes mises en extérieur ont mieux résistées
durant ces périodes caniculaires que celles restées
en serre.

J'espère qu'à travers ce chapitre,
vous aurez une toute autre vision des Pleurothallidinae
qui bien souvent sont associés à une culture difficile
et des représentants de cette sous-tribu délicats et trop fragiles.



Voir également :
Estiver au mieux vos Pleurothallidinae









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