Hommage à tous les professionnels du végétal.

Les Pleurothallidinae en été ( partie1/3).


Avant d'en venir au fait ; petit rappel.
Il faut garder à l'esprit que certains Pleurothallidinae sont des plantes
dites
CAM.    voir là : 

Explicatif pour cam

C = Crassulacean
A = Acid
M = Métabolism

C'est une adaptation très efficace à l'environnement
pour la plupart des plantes tropicales et sub-tropicales
en modifiant le cycle de respiration.

En restant simple :

En général,
les plantes métabolisent le CO2 pendant la journée
tout en relâchant de l'oxygène et de l'eau.
Elles régulent l'évaporation de l'eau en ouvrant ou fermant

leurs stomates en fonction de la quantité d'eau présente
dans l'air et le sol.
Mais si les plantes ne se dessèchent pas aussi rapidement,

en fermant les stomates,
leur croissance est plus lente puisqu'elles ont moins de CO2
à leur disposition.

Les plantes dites CAM,

s'adaptèrent aux nouvelles conditions climatiques
en ouvrant leurs stomates la nuit,
seul moment où l'humidité est plus importante

et les températures plus basses.
Le CO2 présent est temporairement transformé en acide malique

et stocké dans les cellules des feuilles.
Ce n'est que pendant la journée que l'acide malique

aidé par l'énergie solaire est transformé en sucre
( cycle de Calvin ).

Pour que le pH au sein des cellules ne soit pas trop modifié,

et pouvoir stocker le CO2,
il a fallu que la plante en augmente le nombre,
ce qui explique l'épaisseur des feuilles de ces plantes.

L'inconvénient principal de cette respiration est son manque
de productivité puisqu'elle a un rendement de 1%
de la respiration diurne.

Cependant,
des études assez récente ont démontrées que beaucoup
d'orchidées n'ont pas une photosynthèse dite CAM.


L'été pour les Pleurothallidinae

La température est un des paramètres importants pour la culture
des Pleurothallidinae donc des Masdevallia.
Une forte température (+ de 25°C) influe effectivement
sur la technique de culture mais à court terme,

n'occasionne pas de graves problèmes liés
directement à cette hausse des températures
à condition de prodiguer les bons soins durant ces
périodes certes critiques ,
mais qui n'est pas forcément synonyme de dépérissement
pour nos plantes.

voir aussi : Les Pleurothallidinae et l'été sous nos latitudes (3/3)

Les fortes chaleurs sont en général néfastes
pour l'induction florale ; le développement des boutons floraux.
Des risques de jaunissement de feuilles ou d'apparition
de tâches brunes sur l'apex de ces dernières sont également
une cause des fortes chaleurs ;
mais le rhizome n'en n'est pas affecté ( ne devrait pas être affecté ),
ce qui reste le plus important pour une bonne reprise de végétation
une fois les températures en baisses. 

En effet ;
le dépérissement des Pleurothallidinae en été serait plutôt
du a une mauvaise adaptation des paramètres de culture par rapport
aux nouvelles conditions.
Ainsi,
il est important d'avoir toujours un minimum d'humidité
au niveau racinaire sans toutefois sur arrosé,
pour évité que ces dernières ne fassent
un blocage racinaire ;
et c'est là le point le plus critique,
car bien souvent lors de fortes chaleurs,
la tendance serait d'arroser beaucoup plus quantitativement.
Si il est vrai que les arrosage sont plus fréquent du a un
dessèchement plus rapide du milieu de culture,
la frontière entre un arrosage répondant à l'offre et la demande
et le sur arrosage est très mince.
Nous verrons un peu plus loin dans ce chapitre quel en est
la raison.

Il en va de même pour les Pleurothallidinae de culture
exclusivement froide qui sont à l'extérieur en plein été chez moi
quant les températures avoisines le 35°C pendant plusieurs jours.
Il faut juste savoir que ces espèces sont plus sensibles au
manque d'humidité dans le milieu de culture.

Il est également important de ne pas bassiner les plantes,
du moins durant la journée, voir pas du tout.
l'hygrométrie sera maintenue et plus importante la nuit.
Durant cette période, plus de fertilisation.



La règle générale au pleurothallidinae :

le seul point (néanmoins très important) de l'influence qu'exercent
les fortes chaleurs sur les Pleurothallidinae,
est de ralentir ;

voire stopper leur métabolisme,
même s'il y a toujours des exceptions.

Pour se protéger de la chaleur,
les plantes diminuent voire stoppent leur activité en fermant
les stomates (repos végétal).
Une fois les stomates fermés,
l'évaporation de l'eau par les feuilles (transpiration)
baisse ou s'arrête,
diminuant ainsi l'absorption par les racines de l'eau
et des sels minéraux (engrais) ainsi que la photosynthèse.
Si la température continue à monter,
les stomates s'ouvrent à nouveau.
Résultat,
la plante dépérit par déshydratation car l'enzyme qui ordonne
la fermeture de ces derniers est détruite par la chaleur.


Un autre exemple ;
si les températures nocturnes restent élevées ( entre 20 et 25°C )
mais tout de même assez basses pour que les stomates
s'ouvrent,
la transpiration se fait plus intense donc la demande en eau
également.
Si l'eau contenue dans le milieu de culture ne correspond
pas à la demande, en d'autres termes
si votre milieu de culture se trouve être trop sec,
la plante va se déshydratée très rapidement.
De ce fait,
les feuilles vont en premier jaunirent,
brunir et sécher sur pied.
dans ce cas ;
un arrosage excessif n'aura pour effet que
d’accentuer le dépérissement de la plante
non pas par manque d'eau mais par un pourrissement
du rhizome, par un excès d'eau.



Pour bien passer l'été

- Il est important que les nuits soient fraîches
  ( au mieux, inférieur au pire, égal a 18 ou 20°C)
- De ne pas sur-arroser.
- Il est également possible de vaporiser le feuillage
  le soir (sans le détremper) et le plus fin possible,
  voir en plus, au courant de la nuit.
  Il est cependant important que l'eau ne stagne pas
  sur le feuillage car n'oublions pas que les Masdevallia
  ( les Pleurothallidinae en général ) n'aiment pas avoir
  le feuillage continuellement humide.
D’arrêter tout apport d'engrais.
- De ne faire aucun rempotage ou division.
- De placer vos plantes à l'ombre.
- De maintenir une hygrométrie d'au moins 70%.


Exemple de mise en extérieur des pleurothallidinae
(orientation plein Nord).


















Personnellement ; lors des arrosages,
je fait des apports de complexe racinaire composé
d'oligo-éléments, de vitamines B1 et B2, d'acide folique,
de sucres de plantes et d'acides aminés.
Cette apport est un bon stimulant racinaire mais également
et surtout un déstressant.
Cette apport ce fait au maximum une fois par mois.



Pour faire baisser la température
Pour obtenir une baisse significative de la température en été,
il existe différents moyens ou technique,
la première étant de cultiver à l'ombre donc d'ombrer la serre
par du blanc d’Espagne ou différentes toiles à ombré.

Il est primordial d'ouvrir les ouvrants du toit et latéraux pour
permettre à l'air chaud de sortir par le haut remplacé par l'air plus
frais rentrant par le bas.

On peut aussi mouiller les allées et tablettes,
l'évaporation de l'eau faisant baisser la température.

Faire des vaporisations fréquentes la plus fine possible
dans l'air mais sans mouiller les feuilles des plantes ;
a pour effet de faire baisser la température toujours
par évaporation de l'eau ainsi contenue dans l'air.
Ce système est le " fog système ".

Il est possible d'installer un système de climatisation
ou un "cool système"



Brouillard artificiel " fog système "

De l'eau à très forte pression ( 40 à 100kg/cm2) est pulvérisée
à travers un orifice de diamètre microscopique.
Le jet est immédiatement brisé sur une aiguille.
Le diamètre des gouttelettes est d'environ 10µm
pour une pression d'eau de 40kg/cm2.
Les gouttelettes restent ainsi plus longtemps en suspension dans l'air.
Il est possible d'installer un système de climatisation ou un "cool système".
















Le " cool système "

Un extracteur d'air placé sur l'avant de la serre à la hauteur
des plantes créé un vide dans la serre d'où un appel d'air
qui pour pénétrer à l'intérieur doit traverser une toile non tissée
ou une double paroi grillagée avec entre les deux,
de la fibre de bois où de l'eau coule continuellement.
Cet air chaud,
en passant dans la toile va se chargé en humidité et par ce fait,
refroidir.
Une fois dans la serre,
l'air humide et frais va faire descendre la température.
Toutefois,
il faut faire attention au développement
(sur le matériel d'humidification) de champignon ou
diverse bactéries.
Pour cette raison il vaudrait mieux utilisé un matériel inerte
et traiter l'eau régulièrement en y mélangeant une solution fongique.



















La climatisation

Si la climatisation est un bon moyen pour maintenir
une température acceptable à la culture des Pleurothallidinae,
le point critique de ce système est l'assèchement de l'air,
donc une baisse de l'hygrométrie.
Cette baisse d'hygrométrie est du au flux d'air sortant
du climatiseur faisant effet de ventilation.
De plus, 
l'air sortant du climatiseur est plus sec.



Voir aussi :
- Estiver au mieux vos Pleurothallidinae









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